Émancipation


tendance intersyndicale

Plus jamais ça. 

Pour un cessez-le-feu définitif : Stop au commerce d’armement avec Israël

La nouvelle est tombée ce mercredi 15 janvier 2025 : un accord de cessez-le-feu a été trouvé, après 15 mois d’une offensive génocidaire qui a fait au moins 45 000 morts selon les autorités palestiniennes, et probablement plus de 70 000 selon le journal médical internationalement reconnu The Lancet. Si le soulagement est immense, nos pensées vont vers celles et ceux qui n’auront pas survécu assez longtemps pour voir advenir ce cessez-le-feu tant attendu. Celles et ceux que l’armée israélienne a assassiné.es jusque dans les dernières heures qui ont précédé cette annonce et même après. Nos pensées vont vers les blessé.es, les déplacé.es, celles et ceux à qui les bombes israéliennes ont tout pris : leurs maisons, leurs amis, leur famille. Enfin, nos pensées vont vers les travailleurs et les travailleuses, les syndicats palestiniens, en particulier ceux de Gaza, à l’appel desquels nous nous efforçons de répondre depuis 15 mois.

S’il ne s’agit là que d’un premier pas, nous partageons la joie des gazaouis et du peuple palestinien dans son ensemble, pour qui le cessez-le-feu représente l’espoir de pouvoir enfin respirer. Mais ici comme là-bas, la lutte doit continuer. Le cessez-le-feu doit devenir permanent et définitif. L’horreur de ces 15 derniers mois ne doit jamais se reproduire. Le génocide du peuple palestinien doit prendre fin, une fois pour toutes. Plus jamais ça. Pour cela, une seule solution : la campagne Stop Arming Israel doit continuer. Aucun retour au business as usual ne doit être envisageable pour les vendeurs d’armes. Pour que le cessez-le-feu soit complet, c’est le commerce d’armement avec Israël qui doit cesser.

Nous le savons, sans les armes vendues par les États-Unis, l’Allemagne, l’Angleterre, mais aussi par la France, ce génocide n’aurait jamais eu lieu. Les bombardements se seraient arrêtés au bout de quelques jours. Nous le savons aussi, le matériel vendu par nos pays exportateurs d’armes est utilisable pendant de longues années. Les armes et les composants vendus aujourd’hui serviront aux meurtres de demain. Israël est un criminel de guerre récidiviste. Continuer et reprendre de plus belle le commerce d’armement avec lui reviendrait à préparer sa prochaine vague génocidaire.

Nous le savons également, Israël est plus que jamais dépendant de son industrie d’armement, et les marchands de mort comptent bien tirer leur épingle du jeu. « Plomb durci », « Bordure protectrice », « Glaive de fer » : après chaque offensive, les chiffres des exportations d’armes israéliennes s’envolent. Les entreprises présentent à la clientèle internationale leurs dernières innovations, estampillées « combat proven », c’est-à-dire testées sur le champ de bataille. La Palestine est pour les vendeurs d’armes un laboratoire à ciel ouvert, le génocide en aura été le test le plus abouti. Le cessez-le-feu sera-t-il utilisé comme excuse pour dérouler le tapis rouge à ces entreprises et à leurs produits développés et testés à Gaza lors des prochains salons d’armement Français ? Acheter des armes ou des composants israéliens, c’est nourrir cette machine de guerre. Favoriser ce commerce, c’est légitimer et récompenser les crimes commis par Israël ces 15 derniers mois.

467 jours de génocide n’auront pas suffi à amener les gouvernements occidentaux à imposer de réelles mesures pour mettre fin aux ventes d’armes à Israël. Ni la justice internationale, ni les résolutions de l’ONU, ni les appels creux à « la paix » lancés par nos chefs d’Etats n’auront donné lieu à un embargo sur les armes. Le commerce d’armement repose sur une force de travail bien réelle : de l’ingénieur qui conçoit les armes à l’ouvrier qui les fabrique en passant par le transporteur qui les déplace, si les travailleur.euses s’y opposent, c’est toute la chaîne d’approvisionnement qui s’arrête. N’attendons rien des institutions, organisons-nous et agissons nous-mêmes pour stopper tout commerce d’armement avec Israël. Nos actions ont un impact concret, qui doit continuer de se construire dans la durée. Rejoignez la campagne Stop Arming Israel !

Comment agir : 

– Renforcer les liens entre travailleur.euses de l’armement et soutiens à la cause palestinienne

– Faire pression sur les vendeurs d’armes complices

– Rester informé sur le commerce d’armement entre la France et Israël

– Se syndiquer et faire prendre position à son syndicat


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