Sommaire

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06 septembre 1938

Le gouvernement français dissout le “Parti populaire algérien” (PPA) dirigé par Messali Hadj. On pourrait préciser : “dissout une nouvelle fois”. En effet, son prédécesseur, l’“Étoile nord-africaine”, avait déjà été dissous en 1929 et en 1936 (par le Front populaire…). Ces organisations sont le point de départ du nationalisme algérien moderne, sous l’impulsion de Messali Hadj. Elles sont liées au mouvement ouvrier français (l’Étoile nord-africaine est au départ plus ou moins une émanation du parti communiste), ont une forte base ouvrière et une idéologie de gauche. Elles combinent des revendications immédiates (abolition du “Code de l’Indigénat”) et une perspective d’indépendance. Rendu plus prudent par les deux précédentes dissolutions, le PPA évoque une perspective plus vague d’émancipation du peuple algérien… il est quand même dissous, et Messali Hadj passe en procès. Mais le PPA continuera à agir dans la clandestinité. En Algérie comme ailleurs, la répression des mouvements de gauche par l’impérialisme, non seulement n’empêchera pas la montée de l’anticolonialisme, mais favorise aussi sa captation par des courants plus réactionnaires.