En Tchétchénie ou en Syrie, Poutine a montré qu’il était capable des pires violences quel que soit le prix à payer en vies humaines ou en sociétés détruites. Il a supprimé toute forme de contre-pouvoir dans son pays, l’armée, la police, les médias et la justice étant totalement à sa botte.
Saluons les courageux·ses opposant·es, les scientifiques et les journalistes qui ont osé manifester ou pétitionner contre la guerre.
Poutine a pour modèle Staline et il joue à fond la carte nationaliste. En Russie, toute ethnie qui bouge est écrasée. Dans les grandes villes, le pire racisme règne contre les Caucasien·nes, souvent victimes de violences et régulièrement discriminé·es. En Tchétchénie, Poutine a installé au pouvoir un homme de paille, Kadyrov, auteur de nombreux crimes de guerre.
Avant cette guerre, les troupes russes occupaient en toute impunité la Transnistrie (Moldavie), l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud (Georgie), le Donbass et la Crimée (Ukraine). Elles viennent d’intervenir au Kazakhstan. Dans ce monde de brutes que les dominants se partagent, Poutine a calculé que l’Europe, qui dépend du gaz et du pétrole russe, laisserait faire l’invasion.
Les dirigeant·es ukrainien·nes, comme ceux et celles qui dirigent l’Europe ou la France, sont plus que critiquables dans cette guerre. Zelensky (allié à des oligarques pro occidentaux) a déclaré aux Israélien·nes : “nous avons la même menace, vous et nous, la destruction totale de notre peuple, de notre État, de notre culture, de notre nom…”. Les Palestinien·nes, victimes depuis des décennies de nettoyage ethnique, siège et bombardements, apprécieront.
Il a ajouté que les Ukrainien·nes ont sauvé des Juif/ves pendant la Deuxième guerre mondiale. Il y a certes eu des cas. Mais en Ukraine et dans les Pays Baltes, il y a eu de très nombreux·ses collaborateur·trices avec l’extermination nazie. Deux millions d’entre eux/elles se sont enfui·es avec le retrait de la Wehrmacht en 1944. Ils/elles sont célébré·es aujourd’hui comme des héros et ont leurs statues. Sans doute l’extrême droite n’est pas plus importante en Ukraine qu’en France, mais le bataillon néo nazi Azov n’est pas une légende.
Et en Europe, si l’accueil digne des réfugié·es ukrainien·nes doit se faire sans restriction, le tri entre “bons” et“mauvais” (celles et ceux qui viennent d’Afrique, de Syrie, d’Afgha-nistan…) est une infamie.
La défense des sionistes s’est aussitôt organisée. Les sections allemande et israélienne, victimes de pressions, se sont désolidarisées du rapport.
En France, les autorités ont poussé un peu plus loin la complicité. Castex a déclaré au dîner du CRIF que “Jérusalem est la capitale éternelle du peuple juif”. Darmanin a dissout deux associations du mouvement de solidarité et Macron a qualifié, pour le 10ème anniversaire des attentats de Merah, le Collectif Palestine Vaincra d’antisémite, ce qui est une pure diffamation.