Le samedi 21 juin, un défilé massif et jeune a battu le pavé des rues de la Seine-Saint-Denis. Une manifestation à l’appel d’associations, de collectifs, d’organisations syndicales, et de partis politiques pour dire non à la militarisation du monde, à la marchandisation des armes, dont le salon du Bourget est un exemple caricatural ; et pour réaffirmer la volonté de mettre fin au génocide à Gaza.
Plus de 4.000 manifestant·es rejoint par des habitant·es grossissant le cortège, accueilli·es par des drapeaux palestiniens et des acclamations aux fenêtres des villes parcourues, ont convergé au Bourget.
Notre territoire vit particulièrement dans sa chair les inégalités et les instabilités du monde. Et à deux pas s’exposent des armes qui coûtent le prix de dizaines d’écoles et d’hôpitaux. Ce show-room de la mort, qui pèse des milliards, avec l’invitation de l’Etat d’Israël, là ou la pauvreté est la plus forte en France hexagonale, et en plein génocide à Gaza est une provocation.
Nous nous sommes rassemblé·es pour traverser des quartiers populaires, avec l’ambition de faire grandir un mouvement de masse. La situation l’exige. Un génocide à huit clos se déroule sous nos yeux à Gaza tandis que le droit international est violé au quotidien par le gouvernement israélien, ou Vladimir Poutine… avec le risque de l’affaiblir totalement et porter l’instabilité, les conflits perpétuels à travers le monde. Nos gouvernements n’arrivent par ailleurs même plus à cacher leur complicité avec un gouvernement d’extrême droite dirigée par un responsable recherché par la CPI.
Les hausses faramineuses des budgets militaires en France et en Europe, qui se feront aux dépends de nos droits sociaux et nos bien communs ajoutent leurs lots de mauvais coups en préparation contre les jeunes, les salariées, les retraités.
La répression n’a pas manqué de s’abattre sur ceux qui défendent la justice, l‘égalité et la paix. La bourse du travail de Bobigny a été encerclée. Des forces de l’ordre ont pénétré sur le parvis et arrêté un militant. Une police qui n’aura cependant pas réussi à pénétrer dans les locaux de la Bourse face à l’opposition pacifique mais résolue de jeunes militant·es et de syndicalistes. Nous demandons la libération de tous les manifestants réprimés.
L’heure est grave, et la dernière agression militaire des Etats-Unis en Iran le démontre à nouveau, mais nous sommes résolus à œuvrer à la mobilisation.
La répression, la militarisation, la loi de la guerre, le colonialisme et l’impérialisme, ce monde que le capitalisme fait avancer, nous y résisterons sans relâche. Nos réaffirmons notre soutien aux droits du peuple palestinien, et notre opposition à la course aux armements. Nous portons des propositions de bifurcations des technologies militaires vers le civil pour créer des emplois et répondre aux besoins.
Le capitalisme porte la guerre, les luttes sociales construisent la paix.
Halte au génocide à Gaza !
Bobigny, le dimanche 22 juin 2025