Les derniers soubresauts de la macronie, qu’ils soient dus aux lubies de Macron ou aux capitalistes qui le manipulent, ainsi qu’à leur médias, font courir de grands risques aux travailleurs –ses et confèrent encore plus de responsabilités aux organisations syndicales.
Macron est plus affaibli que jamais dans l’opinion comme à l’Assemblée. Malgré son échec aux législatives qu’il a imposées, avec une majorité relative du NFP, il ne tient pas compte du résultat. Il manœuvre pour priver la Gauche du gouvernement et pour continuer d’imposer sa politique anti-ouvrière. La poursuite de ses contre-réformes par les mêmes, démissionnaires, n’a aucune légitimité. Il importe donc, de tout faire pour les bloquer collectivement : par la grève, dans la rue, par la résistance passive, par des alternatives sociales et écologiques.
Les idées et l’implantation des extrêmes droites, sont objectivement favorisées et mises en œuvre par Macron, au point de les porter au seuil du pouvoir. Ce risque n’est que repoussé à une échéance de trois ans maximum, en fonction de l’utilisation que Macron fera des institutions bonapartistes d’une cinquième république à bout de souffle. L’émotion et les mobilisations suscitées par une si sombre perspective doivent permettre de renforcer un front contre l’extrême droite et le racisme. Un tel combat revêt toute sont importance dans l’éducation notamment pour la formation des jeunes, la mobilisation des familles et la mise en place d’alternatives pédagogiques.
Dans de telles conditions il y a urgence à mette en œuvre les principes d’organisation, de lutte et de solidarité ouvrière. Les mobilisations à la base, sur les lieux de travail et de formation, pour les salaires, les retraites, l’écologie et aussi dans les quartiers et les zones rurales, peuvent être favorisées par tous les moyens :
-Sur les lieux de travail, expliquer la gravité des mesures et les variations du programme du RN ; renforcer les syndicats de lutte sur une orientation qui se confronte vraiment à la politique de Macron comme aux positions et pratiques des extrêmes droites et qui se donne les moyens de remporter enfin des succès ; construire la solidarité active avec les grèves et soutenir leur auto-organisation.
Dans l’éducation, dès la rentrée scolaire les syndicats doivent impulser la mobilisation pour l’abrogation du choc des savoirs, en participant aux AG souveraines et à leur coordination.
- Dans les quartiers et les zones rurales renforcer l’ensemble du tissu associatif, en premier lieu les collectifs de solidarité avec les migrant.es et les exclu.es…
- Faire vivre au niveau local l’unité des organisations telles que Visa, ou des collectifs unitaires contre l’extrême droite,
- profiter de la dynamique suscitées par l’imminence de l’accès au pouvoir du RN pour mettre en place des collectifs de base pérennes contre la fascisation, contre Macron, pour les revendications et les luttes.
- Défendre de façon unitaire des lieux militants et les utiliser comme des points forts de la résistance aux menées autoritaires, à la répression et à la fascisation.
- Participer aux mobilisations contre les grands projets inutiles et les saccages écologiques avec les soulèvements de la terre, comme le Village de l’eau.
Ce qui est à l‘ordre du jour, c’est la préparation de la grève générale et Émancipation répondra positivement aux organisations se battant -dans un cadre démocratique- pour la même perspective.
AG Émancipation à La Bussière, juillet 2024