Émancipation


tendance intersyndicale

Grève contre le Choc des savoirs : une journée de correction très spéciale dans le Var

Vendredi 4 juillet, jour de la correction des épreuves du Diplôme National du Brevet, des enseignant.es du Var se sont mobilisé.es contre la réforme du Choc des savoirs en organisant
deux rassemblements devant des collèges du Centre-Var et de Toulon à l’appel des syndicats
CGT Educ’action et Sud Education.

Plusieurs dizaines de grévistes manquaient ainsi sur trois centres de correction. Les
informations qui leur parvenaient des enseignant.es présent.es sur les sites les ont fait alors
aller de surprise en surprise : la distribution des copies non attribuées aux correcteurs présents s’avérant insuffisante pour permettre la correction de tous les lots dans la journée en raison du nombre des grévistes, le centre de correction du collège Cézanne à Brignoles a sollicité des enseignant.es d’autres disciplines pour corriger les copies des absent.es, contre rémunération. Des heures supplémentaires perçues pour la correction d’un tas de copie initialement destiné à un.e gréviste, ou comment rendre lucratif l’acte de casser une grève.

L’incrédulité a laissé place à la sidération quand un mail anonyme est venu confirmer ce qui
jusqu’ici n’était que des « on dit » : un.e enseignant.e présent.e sur le centre de correction y
faisait part de sa révolte face au déroulement des corrections, qui avaient vu des copies de
français corrigées par des enseignant.es volontaires de Langues, d’Histoire-Géographie-EMC,
ou encore d’EPS ! Des délégués syndicaux CGT et SNES étant présents sur le rectorat pour
une session du Comité Social d’Administration, ils ont pu avoir confirmation que ce dysfonctionnement incroyable avait été mis en place sur le centre de correction, et validé par la chaîne hiérarchique.

On a presque du mal à y croire, quand on sait l’importance que revêt désormais le DNB dans
le cadre de la réforme en cours. Incroyable, mais vrai.


Julien Kerenflec’h


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