Féminicides quand cela va-t-il s’arrêter ?
2 février 2023, le corps de Sihem est retrouvé une semaine après sa disparition dans une forêt du Gard. Un ami de la famille alors en garde à vue, avoue l’avoir tuée. C’est au moins le 10ème féminicide depuis le 1er janvier 2023. À ce rythme on atteindrait 120 à la fin de cette année !
Outre les chiffres accablants, ce qui dérange c’est l’argument évoqué à la fois par le meurtrier et la journaliste de France 2 : l’agresseur aurait eu une relation amoureuse avec la victime, comme si nous revenions à l’idée pourtant archaïque de “crime passionnel”. À aucun moment le terme de féminicide n’a été employé. Nommer les choses pour ce qu’elles sont est vital pour une prise de conscience à une heure de grande écoute. La famille de la victime nie avoir connaissance d’une relation intime entre Sihem et son meurtrier, nous informe-t-on, comme si cela aurait pu atténuer le crime ! Inacceptable pour toutes les victimes passées, et le genre féminin en général.
Véro
Les médecins et la corvée de linge…
En janvier 2023, un homme se luxe l’épaule lors d’un tournoi de judo. Passons sur le fait qu’aucun véhicule ne veut l’emmener à l’hôpital le plus proche, il finit par arriver aux urgences. Après examen, le médecin lui donne le diagnostic, lui prescrit une immobilisation et lui fournit un certificat médical. Celui-ci est une “dispense de vaisselle, de ménage et de corvée de linge pour trois semaines” ! Il a été délivré sans aucune demande de l’intéressé et sans aucune question au préalable… Est-ce que le médecin aurait délivré le même certificat à une femme ?
Marine
Congé menstruel
Ce congé est accordé par un médecin et financé par la sécurité sociale en Espagne, il existe au Japon pourtant peu reconnu en termes de défense de droits des femmes, et également en Indonésie et en Zambie…
En France, nous pouvons nous réjouir : trois député·es écologistes, Sandrine Rousseau, Marie-Charlotte Garin et Sébastien Peytavie préparent une proposition de loi en ce sens. Dès le 1er mars Sébastien Peytavie veut appliquer ce droit au sein de son équipe, avant même que la loi ne soit examinée. Ce droit si la loi passe sera-t-il réclamé par les intéressées ou bien craindront-elles des discriminations sur le lieu de travail et à l’embauche, comme le soulignent les opposant·es au projet ? Est-ce que ce sera un, deux jours par mois, trois ? Cela va-t-il de pair avec un meilleur diagnostic de l’endométriose ? Ce n’est pas juste une loi qu’il faut voter et appliquer. Une véritable évolution du marché de l’emploi et une amélioration conséquente du système de santé en manque de personnels de toute catégorie sont fondamentales.
Véro
Émissions cuisine, une nouvelle servilité ?
De très nombreuses émissions sont consacrées à la cuisine, avec des recettes merveilleuses sur les radios, télés, et réseaux. Et alors que, oui, on aime cuisiner pour celles et ceux qu’on aime. La moutarde me monte au nez : on nous vend une cuisine “greenwashing” pour les riches, avec des chef·fes. Alors que, qui galère, dans le monde entier, au quotidien, avec quasi rien, pour cuisiner ? Les femmes !
Emmanuelle