Échos du 8 mars
À Dijon
Deux rendez-vous à Dijon pour la journée internationale pour les droits des femmes, le 8 Mars au soir pour une soirée débat et le samedi 12 Mars avec une manifestation. Les deux évènements étaient à l’initiative commune de syndicats (CGT, FSU, Solidaires), d’associations (Attac, LDH) et du collectif 25 Novembre de Dijon.
La bourse du travail était pleine le soir du 8 Mars pour débattre et voir le film Debout les femmes, de Gilles Perret et François Ruffin. Avec les portraits de femmes travaillant dans le lien social, les assistantes de vie sociale, les accompagnantes d’élèves en situation de handicap, le film montre le travail quotidien de métiers complètement féminisés, précarisés et sous-payés. Il décrit aussi les conditions de travail lors de la crise sanitaire avec la quasi absence de protections au début de l’épidémie. Le film a remporté l’adhésion de la salle et a permis d’aboutir sur un débat sur les luttes pour les revendications des travailleuses précaires. L’idée est bien de constituer des listes de diffusion, d’appeler à des réunions pour réellement acter et promouvoir une grève féministe le 8 mars 2023.
Le samedi suivant, une manifestation joyeuse, sous le soleil, a permis de crier haut et fort la nécessité de se débarrasser du patriarcat, de revendiquer pour les droits des femmes et contre les violences faites aux femmes. Des collages féministes ont émaillé le parcours, ainsi que des prises de paroles engagées d’Attac, LDH et du Collectif 25 Novembre. Malgré des positions différentes sur la reconnaissance des travailleur·ses du sexe, l’appel a finalement été collectif pour ces manifestations et a démontré qu’il était possible pour des syndicats, associations et collectifs de s’associer pour les luttes féministes.
Debout femmes en rage !!
Marine
En Loire-Atlantique
À Nantes beaucoup de collectifs – féministes, LGBTQIA+, de travailleur·ses du sexe – ont appelé ou se sont joint à une manifestation qui partait du centre-ville à 18h. Une manifestation jeune, dynamique, rejointe par des collectifs de lycéen.nes nombreux et déterminés. Le cortège, qui réunissait environ 1500 personnes, a arpenté les rues de Nantes pendant plus de deux heures, au rythme de slogans divers et nombreux, où antisexisme, anticapitalisme et antiracismes s’entremêlaient.
Si l’unité dans la rue n’est pas allée jusqu’au bout, l’intersyndicale s’étant une fois de plus illustrée avec un appel à un autre horaire quoiqu’au même endroit, la mobilisation est une grande réussite et a eu le mérite de rendre visible toutes les formes d’oppression et d’exploitation contre lesquelles le féminisme se bat aujourd’hui.
Il reste encore du travail, mais à Nantes trois collectifs déjà ont rejoint la coordination nationale féministe, ce qui devrait ouvrir des possibilités et surtout la construction d’un mouvement de grève féministe fort pour 2023 !
Karine
À Saint-Nazaire, le 8 mars 2022, le rendez-vous féministe était donné par différents collectifs à 20 heures, dans le vent, face à la mer. Cortège de femmes et trans de tous les âges, de tous les milieux, de nombreuses lycéennes, de nombreuses pancartes et banderoles avec des arrêts pour des prises de parole libre jusqu’ à la place des droits de l’Homme !
La rue elle est à qui ? elle est à nous ! Mais que fait la police ? ça crève les yeux, et quand on porte plainte, ça ferme les yeux.
Comme à Nantes, la dynamique est là, les liens sont à tisser pour réussir un 8 mars 2023 qui décoiffe !
Emmanuelle
En Charente-Maritime
À La Rochelle, cette année, c’est sur le vieux port que le rassemblement du 8 mars a eu lieu. Malgré une pluie battante, une centaine de personnes s’y sont retrouvées à 17h pour un temps revendicatif et festif. Des prises de paroles des deux associations féministes implantées localement, OLF 17 et Nous Toutes, ont ponctué ce temps partagé autour des revendications féministes, suivies par celles des organisations syndicales présentes, CGT, Sud Éducation, FSU. Des slogans offensifs, des chansons interprétées par une chorale féministe naissante sur La Rochelle, et de la musique, de la danse, une belle énergie, une présence joyeuse et revendicatrice, malgré les intempéries qui a occupé le vieux port jusqu’à 19h passé.
Sur Saintes, à l’appel du récent collectif féministe saintais, rejoint par les Femmes retraitées de la CGT, un rassemblement a eu lieu samedi12 mars, devant le Palais de justice. Là encore, textes, slogans, chansons pour dénoncer les violences faites au femmes et aux minorités de genre, et revendiquer plus d’égalité.
Joëlle