Pour plus d’informations sur cet appel, aller à cet endroit.
Soutiens de l’Éducation à la mobilisation des sans-facs de Nanterre
Les étudiants sans-facs et leurs soutiens occupent depuis le mercredi 27 octobre les locaux de la présidence de l’université de Nanterre pour demander l’inscription de 61 étudiant.e.s actuellement sans affectation dans le supérieur.
La mobilisation, sa médiatisation et son soutien prennent de l’ampleur. Vous pouvez trouver plus d’informations sur la mobilisation et ses soutiens via l’UNEF de Nanterre.
Voici une proposition d’appel de personnels de l’éducation à faire signer largement pour soutenir ce combat juste.
• SIGNATURES INDIVIDUELLES : Si vous souhaitez faire partie des signataires de cet appel, veuillez indiquer DANS LE FORMULAIRE À LA SUITE DU TEXTE CI-DESSOUS votre nom, votre établissement, et le cas échéant votre organisation syndicale.
• SIGNATURES COLLECTIVES : Cet appel est également ouvert aux signatures collectives d’organisations. Si vous souhaitez SIGNER AU NOM D’UNE ORGANISATION (syndicat, section syndicale, collectif, AG, association, organisation politique…), il suffit d’envoyer un mail à cette adresse : lesprofsaveclessansfacs@gmail.com
Merci par avance pour votre soutien aux étudiant.e.s sans-facs, contre Parcoursup et la sélection à l’université.
Nous, enseignant.e.s et personnels de l’éducation, de primaire, du secondaire et du supérieur, syndiqué.e.s ou non, apportons notre soutien plein et entier aux sans-facs et militant.e.s étudiant.e.s qui depuis mercredi 27 octobre occupent les bureaux de la présidence de l’université Paris-Nanterre.
Depuis début septembre, ils et elles ont engagé une mobilisation pour inscrire des étudiant.e.s resté.e.s sans affectation à l’université. Chaque année plusieurs milliers d’étudiant.e.s se voient refuser le droit élémentaire de pouvoir étudier, à cause de la sélection mise en place à l’entrée de l’université. Cette sélection touche en premier lieu les étudiant.e.s issu.e.s des classes populaires.
Cette sélection est le résultat d’une politique de pénurie budgétaire qui touche l’enseignement supérieur, au même titre que l’ensemble des services publics.
Le combat des enseignant.e.s mobilisé.e.s ces dernières années, de la grève du bac à celle des E3C, a toujours été mené à la fois contre les réformes Blanquer et contre Parcoursup, qui en mettant en place la sélection à l’université a vidé le bac de sa première fonction : être le premier grade universitaire ouvrant la porte de l’enseignement supérieur.
Une fois le bac vidé de son sens, la porte était grande ouverte à la casse de ce diplôme national et du lycée public.
Le combat des sans-facs et de leurs soutiens a donc toujours été le nôtre, c’est celui du droit à l’éducation pour toutes et tous, celui du refus de la sélection sociale, celui d’une répartition des richesses en fonction des besoins de la majorité de la population. Alors que le gouvernement a distribué 500 milliards d’euros au patronat pendant la crise sanitaire, il refuse d’octroyer les 20 milliards nécessaires sur 10 ans pour faire face à l’augmentation du nombre d’étudiant.e.s.
Alors que nous sommes plus d’un mois après la rentrée universitaire et que l’action d’occupation a débuté depuis plus de 5 jours, la présidence de l’université de Nanterre refuse toujours de s’engager à inscrire les 61 étudiant.e.s dont les dossiers restent en souffrance. Elle met en avant le manque de places comme motif de ce refus.
L’université de Nanterre accueille plus de 30 000 étudiant.e.s. Il est faux d’affirmer que 61 personnes supplémentaires feraient exploser la capacité de fonctionnement de cette université.
La pénurie budgétaire réelle qui frappe l’ensemble des universités ne peut pas être combattue en acceptant de sélectionner les étudiant.e.s. Bien au contraire, elle ne peut se combattre qu’en réaffirmant le droit inaliénable à étudier pour toutes et tous. Elle se combat en refusant de voter ces budgets d’austérité dans les conseils d’administration. Comme dans le premier et le second degrés, avec les combats pour l’ouverture de classes supplémentaires, pour l’augmentation des DHG, les étudiant.e.s et les personnels doivent se battre dans le supérieur pour une augmentation des budgets et des places à l’université.
Le président de l’université de Nanterre a le pouvoir d’inscrire ces 61 étudiant.e.s restant.e.s dans son université et d’ainsi participer en acte à ce combat pour le droit à l’éducation pour toutes et tous.
Nous, enseignant.e.s et personnels de l’éducation, soutenons les sans-facs et leurs soutiens dans cette action d’occupation jusqu’à la satisfaction de la revendication de l’inscription des dossiers restants.
C’est pourquoi nous appelons, en tant que personnels de l’éducation et membres de la communauté éducative, la présidence de l’université de Nanterre, à prendre ses responsabilités pour trouver une issue rapide à ces problèmes d’inscriptions.