Émancipation


tendance intersyndicale

Réapproprions-nous les outils de la lutte…

pour rendre coup pour coup

L’impressionnant mouvement pour le retrait de la réforme Macron des retraites par points s’installe dans le pays et se généralise, comme en atteste la diversité des secteurs concernés, les nombres de grévistes et de manifestant·es, la multiplication des reconductions…

L’auto-organisation se construit sous le contrôle des AG et comités de grève, contraignant les syndicats qui semblaient n’être rentrés dans le mouvement que pour en sortir à y rester et poussant progressivement les intersyndicales à soutenir ses revendications et modalités d’action… mais pas encore à sortir de journées d’action saute-mouton : l’appel au 9 janvier, a été très mal reçu par les secteurs en grève reconductible depuis le 5 décembre (J+36 pour la SNCF et la RATP).

Jusque-là, la force et la détermination des grévistes, la solidarité au niveau interprofessionnel, les caisses de grèves et le soutien de l’opinion, ont porté le mouvement. Mais les directions syndicales sont comme à leur habitude parties en vacances, n’appelant qu’au 9 janvier ; cinq semaines après le 5 décembre, début de la grève reconductible pour les secteurs les plus mobilisés, dont la RATP et la SNCF. Donc, pour tenir et pour faire que les vacances scolaires, les fêtes de fin d’année et la reprise de la grève dès la rentrée s’inscrivent dans une dynamique pour gagner, le mouvement s’est vu contraint de développer dans l’urgence des outils pour s’auto-organiser, outils adaptés des luttes ouvrières et syndicales ou trouvés dans les AG et actions plus récentes.

La propagande pour contrer les campagnes de désinformation

La clique Macron/Philippe (peut-on appeler autrement un gouvernement et une majorité parlementaire dont la servilité est proportionnelle au nombre de casseroles) et leurs mentors de la finance ne ménagent pas leurs efforts pour casser le mouvement. Mensonges, dénigrement, menaces, intimidation, division, répression…, ces suppôts du capitalisme utilisent tous les moyens les plus indignes, à commencer par leurs médias aux ordres, pour gagner ce bras de fer sur les retraites, bataille essentielle qu’ils ont choisie dans la guerre de classe qu’ils mènent contre celles et ceux qui vivent (souvent mal) de leur travail. Les campagnes contre les grévistes sont systématiques, avec l’instrumentalisation du blocage du pays et des fêtes de fin d’année pour tenter d’affaiblir la mobilisation et de la déconsidérer dans l’opinion. Le matraquage d’éléments de langage pour bien marquer la gravité de la situation dont les grévistes auraient à assumer la responsabilité à la place du pouvoir, comme “prise d’otages”, “trêve”, faillites, perte de compétitivité à l’international.

Mais cela n’a pas entamé la détermination des grévistes dans l’action, comme dans les explications, la pédagogie sur des sujets pourtant complexes : la “trêve”, planche de salut tendue par le pouvoir aux moins detérminé.es et donc aux directions de la CFDT et de l’UNSA a été refusée par la base y compris de ces syndicats. Tout ce qui aura été présenté comme “prises d’otage” aura fait long feu. Que ce soient les usager·es des transports, empêché·es d’aller à leur travail ou de profiter de leurs congés pour reconstituer leur force de travail… ou les enfants privés de leurs familles du fait de la suppression par la SNCF du dispositif “Jeunes voyageurs service”, option sociale peu rentable, pour récupérer des places bien plus chères et des emplois de personnels accompagnants précaires pour les utiliser à d’autres tâches. Sans oublier les bébés et les personnes âgées “otages” des grévistes des crèches et des EHPAD… Même la tentative d’isoler les régimes spéciaux a pu être combattue par les trop rares grévistes interviewé·es ou invité·es sur les plateaux télé insistant sur le fait qu’ils/elles se battaient pour tou·tes et pour les générations à venir et que, par ailleurs, le pouvoir avait déjà annoncé que les régimes de ses remparts contre la contestation sociale – police, armée, parlementaires – seraient épargnés. Seuls certains syndicats représentatifs de la Fonction publique n’ont pas encore compris qu’en ne se solidarisant que du bout des lèvres des grévistes des régimes spéciaux, seul·es en capacité de bloquer le pays, soit dit en passant, ils ne renforçaient pas un régime très spécial, le Code des pensions.

Contribuons activement par tous les moyens (tracts, cartes de vœux, autocollants, affiches, réunions, tribunes, action médiatiques, occupations de médias…) à démonter les campagnes gouvernementales en tant que travailleur·euses solidaires, ou qu’usager·res. Pour ce faire, généralisons les campagnes d’affichages, les solutions d’impressions décentralisées, les ateliers populaires d’impression…

Les moyens de communication revêtent bien sûr une importance toute particulière dans cette bataille pour dominer les campagnes du pouvoir, gagner l’opinion publique ou simplement gagner en opérationnalité dans les actions. Pendant le mouvement de 98 en Seine-Saint-Denis, bien qu’hostile aux téléphones portables, j’avais acheté une série de ces engins pour les animateur·trices du mouvement de grève (les numéros de lignes se suivaient et certain.es ont conservé encore aujourd’hui leur numéro). Grâce à ces ustensiles nous étions toujours en avance sur les flics, entre autres lors de la chaîne humaine autour du stade de France, de l‘occupation éclair de la Sorbonne pour y tenir une Assemblée générale des établissements en grève, ou de l’opération contre Strauss-Kahn, alors ministre des Finances.

Actuellement, les outils se sont multipliés – tous très rapides – permettant un travail collectif – et donc très utiles pour tout mouvement – à condition si possible d’en rappeler les limites et d’en définir les conditions optimales d’utilisation pour le collectif. Tous flicables à des niveaux divers, ils présentent tous à l’exception du téléphone fixe ou portable (si tant est que ce dernier ne soit pas systématiquement sur boite vocale, comme trop souvent dans les sphères militantes) les mêmes inconvénients : inflation des sources d’information qui finissent par tuer l’information et nuire à la possibilité d’utiliser ces outils comme aide à la décision et à l’action collective (comme on a pu le voir dans les vicissitudes de la commission-action de la coordination nationale éducation), survol des messages, quand ils sont lus, clandestinite aigüe et spécialisations dans les “récits d’action” plutôt que dans les actions elles-mêmes…

Dans l’action ou financière, la solidarité ouvrière doit rapidement se développer

Les vacances ont suspendu de fait la grève de l’éducation, un des secteurs les plus mobilisés. Mais partout les AG ont voté la poursuite et l’amplification du soutien des personnels de l’éducation aux secteurs qui poursuivaient la grève : abondement des caisses de grève, actions communes, soutien devant les raffineries, comme à Grandpuits en Île-de-France, les dépôts RATP, SNCF,… Ces manifestations concrètes de la solidarité sont essentielles, par l’encouragement qu’elles représentent mais aussi pour répondre à l’obligation que ce ne soit pas les travailleur·euses de l’entreprise concernée qui assurent le blocage. Ces derniers se bornant à essayer de convaincre leurs collègues non grévistes (répartition des rôles observée fréquemment devant les dépôts mais aussi parfois devant les établissements scolaires). Des documents partagés (agendas, cartes des lutte…) comme ceux proposés par la commission action de la coordination nationale et repris par la commission action de la coordination IDF, des interpro et fronts de lutte, ont pu favoriser de telles convergences, tant sur les lieux de travail, que d’habitation ou de vacances

Au moment où les secteurs en grève depuis le 5 décembre ont de plus en plus de mal à tenir, deux questions deviennent primordiales : les caisses de grève et l’étalement de prélèvement salariaux. La mise en place de caisses de grèves est avant tout un impératif pour les syndicats, conformément à la définition même de leurs responsabilités premières. Ils sont souvent timorés en raison des contrôles de comptabilité auxquels les astreignent les accords sur le dialogue social, contraintes facilement contournables à condition de le vouloir. Ils ont aussi du mal à admettre que dans ce type de conflit généralisé les caisses de grève devraient être gérées de façon intersyndicale, en lien avec des représentant·es des AG, pour la plus grande transparence et que les non-syndiqué·es devraient pouvoir en bénéficier.

Les organisations syndicales nationales – et particulièrement la FSU – qui ont décidé de n’appeler qu’au 9 janvier (36 jours de grève pour les travailleur·euses de la RATP et de la SNCF – ces dernier·es déjà éprouvé·s par l’échec du dispositif intersyndical aberrant de grève décalée contre l’attaque du statut – et qui refusent de mettre en place des caisses de grèves ont pris une énorme responsabilité vis-à-vis de l’avenir de ce conflit. Les AG sectorielles et interpro, les intersyndicales et les syndicats qui ont mis des caisses en place et qui n’avaient pour la plupart ni les capacités de gestion comptable, ni le maillage des centrales, ont rassemblé des sommes souvent très importantes, mais ont du mal à redistribuer rapidement aux secteurs sur le point de ne plus pouvoir tenir et que des versements immédiats pourraient soutenir et encourager même s’ils sont loin de couvrir les pertes de la grève. Les organisations syndicales auraient été en mesure des gagner énormément de temps pour faire remonter les demandes les plus urgentes, l’aide plus ciblée aux précaires… et pour calculer des forfaits jours, et assurer au plus vite les versements, déclenchés au bout d’un seuil de jours de grève reconductible. C’était leur responsabilité, historique et en plus renforcée par le fait que c’est elles qui ont appelé à partir du 5/12. Elles n’ont pas joué leur rôle pour beaucoup, donc là aussi nous devons compter sur l’auto-organisation pour suppléer leurs carences. Appelons à mettre en place partout des caisses de grève et contribuons à les mettre en place. Mutualisons les articles, présentations, compte-rendus sur les principes et fonctionnement de caisses de grève, comme j’ai eu l’occasion de le faire avec celles de l’AG Île-de- France et de la coordination et avec celle du bassin nazairien (44), en plus proposons partout des urnes, dans la rue, les magasins, les instances syndicales (au congrès national FSU en même temps qu’une camarade d’Émancipation défendait un amendement pour que la FSU mette en place et à défaut participe à des caisses de grève, nous sollicitions les congressistes pour la caisse de la coordination nationale, à laquelle l’Émancipation a pu ainsi envoyer 500 €). Et surtout veillons à avoir des principes de fonctionnement des caisses qui permettent la solidarité avec d’autres secteurs en lutte et des versements rapides aux grévistes.

L’étalement des prélèvements pour grève a été abordé dans plusieurs AG. Autant la revendication de paiement des jours de grève, doit plutôt rester une exigence de fin, voire de règlement, de conflit, surtout quand des réponses aux revendications ont été arrachées ; en effet, parmi les poncifs antigrève et anti-fonctionnnaires, celui selon lequel ces travailleurs·euses “hyperprotégé·es” n’auraient pas de retrait de salaire pour fait de grève est tenace. Par contre, négocier en amont au niveau de l’entreprise ou de l’établissement la limitation (refus de l’application de l’arrêt Omont…) et l’étalement des retenues sur les salaires doit faire partie du rapport de force.

Contrer un niveau de répression inégalé, frontal, mais aussi plus diffus et donc plus difficile à combattre

Les répressions individuelles et collectives, dernier rempart du pouvoir, atteignent des sommets effrayants (dans tous les sens du terme). Les formes les plus tristement connues de ces pratiques de régime autoritaire et policier sont relativement prises en charge par le mouvement, même si on peut penser qu’une meilleure coordination devrait être recherchée avec la coordination “antirep”, les collectifs d’avocat·es militant·es, la “legal team” et les “street medics”…

Mais de formes de répression très efficaces ne se voient pas, jusqu’ici, opposer des ripostes à la hauteur. Il en est ainsi bien évidemment de la répression policière sauvage des lycéen·nes qui les terrorise et empêche leur mobilisation de se développer. Il n’est plus temps de gloser sur le respect de l’indépendance des jeunes mais il est urgent, comme cela se pratique dans plusieurs établissements, pour les blocages ou les départs en manif sauvage, d’accompagner les lycéen.nes pour les protéger, sans participer directement à leurs actions.

Autre forme de répression, plus insidieuse, les limitations du droit de grève. Les pressions hiérarchiques se multiplient : chantage à l’emploi vis-à-vis des non-titulaires, refus de déplacer des réunions importantes, remplacements de travailleur·euses en grève à leur poste de travail. Les complications des déclarations individuelles d’intention dans les secteurs où elles ont pu être imposées (premier degré, transports…) participent de ces limitations du droit de grève. De même que l’arrêt Omont qui revient à raccourcir d’au moins un jour les possibilités de grèves sur une semaine et complique l’encadrement des weekends et vacances.

Les réponses à généraliser sont les caisses de grèves qui privilégient explicitement l’aide à la grève aux plus précaires (en général pas la plus coûteuse d’ailleurs, vu leur niveau de salaire). Il y a aussi la généralisation des modèles d’intention préalable de grève. Et bien sûr les rapports de force locaux et quand ils ne suffisent pas l’appel à soutien du voisinage et des syndicats.

Une nouvelle pratique répressive à combattre : empêcher les AG de se tenir

Si les milieux professionnels et syndicaux n’apprennent pas toujours de leurs échecs, le pouvoir lui le fait à travers ses conseillers et think-tanks.

Il craint avant tout les mobilisations de la jeunesse, notamment depuis 2005 et le CPE, et y répond avec ses méthodes de régimes autoritaires : le quadrillage policier des banlieues, la violente répression des lycéen·nes en décembre dernier et l’indignité imposée à près de 150 lycéen·nes du Mantois, ou les répressions actuelles des blocages comme à Colombes. Dans les établissements scolaires, les consignes de la hiérarchie font voler en éclat les pseudo-droits des jeunes, particulièrement celui de se réunir. Vus les niveaux de répression, policière, judiciaire et administrative, les personnels des établissements doivent, en lien avec les syndicats et collectifs lycéens voire avec les associations de parents d’élèves, être pésent·es à proximité des blocages, s’opposer aux violences et interpellations policières, ou au moins filmer et faire intervenir les syndicats.

Dans le supérieur, la solution adoptée par le pouvoir et les présidents dociles a été la fermeture des universités qui met à l’abri des AG et de grèves des étudiant·es, comme des personnels.

Dans plusieurs circonscriptions du premier degré, les inspections se sont opposées à la tenue de réunions d’information des parents ou d’AG de grévistes, lesquels.les ont voté des motions contre ces limitations aux droits d’expression et de grève.

Pour le AG de villes, départementales ou régionales de secteurs ou interpro, il est légitime de compter sur les Bourses du travail.

Mais, dans les villes où ces Bourses ne sont pas supprimées ou menacées, suite à des changements de majorité municipale, elles n’ont plus grand-chose à voir avec les Bourses du travail développées et fédérées par Pelloutier avant qu’elles ne participent es-qualité à la constitution de la grande CGT. La gestion municipale avec des horaires de bureaux, la défense des prés carrés de certains syndicats les ont transformées en froides structures de prêts de salles, de surcroit assez sélectives. Il convient de nuancer ce constat pour certaines Bourses qui ont accepté d’accueillir des AG, des interpros y compris le dimanche (Saint-Denis…)

Depuis le début de la lutte contre le projet Macron de casse des retraites, des villes ont tenté de limiter les possibilités de tenir les AG. Ainsi à Paris, dès le début du mouvement, les salles ont été inaccessibles à partir de la fin d’après-midi. Nous avons d’abord pensé que les personnels étaient en grève. C’était en fait la mairie qui sous couvert des grèves des transports, a décidé de libérer le personnel de la Bourse à partir de 16 heures, empêchant la tenue des AG. L’AG Île-de-France éducation inter-degrés a voté une motion (ci-dessous) déplorant cette situation et demandant aux syndicats d’y mettre bon ordre et l’AG interpro du 19 décembre a voté l’occupation, sans organiser sa mise en œuvre.

On peut voir que partout, la classe bourgeoise et ses serviteur·euses zélé·es se liguent pour en finir avec le mouvement. Ce qui doit faire réfléchir sur la meilleure forme de riposte pour les mettre en échec.

La réappropriation des lieux de travail et d’études doit être un axe de la mobilisation. Quant aux Bourses du travail cela mérite débat. Jusqu’à ce jour j’étais opposé à l’occupation des Bourses du travail d’un strict point de vue tactique : afin de ne pas fournir d’arguments supplémentaires aux syndicats pour ne pas soutenir les mobilisations. En 2016 contre les lois Travail, lors d’une AG à la Bourse centrale de République, une partie de l’AG voulait tenter de rallier la manif en cortège, au risque très probable de se faire nasser et une autre partie voulait occuper la Bourse du travail au risque de permettre à la police massivement présente devant la Bourse d’y pénétrer ce qui eût été un fâcheux précédent ; ma proposition de sortir tou·tes ensemble et de ne pas s’éloigner de la Bourse, en empêchant qu’elle puisse être fermée de l’intérieur, adoptée à l’unanimité, a débouché sur une nasse massive que nous avons pu fortement médiatiser et qu’ont rejointe la plupart des responsables syndicaux ainsi qu’une partie de la manif, ce qui a contraint la police à ouvrir la nasse pour tenir l’AG Île-de-France dans la Bourse.

Cette fois la situation est différente : le mouvement aussi bien éducation qu’interpro en Île-de-France a pâti de la tenue d’AG dans des salles soit éloignées de l’arrivée de la manif (sans transports), soit trop petites ou peu confortables. L’occupation de lieux, comme les Maisons de la grève sont pour l’instant peu durables (à Paris, Flèche d’or, rue de Patay…) et assez chronophages par rapport aux impératifs du mouvement. L’EDMP a pu mettre son local et des membres du comité de gestion à disposition de la Maison de la grève, seulement pendant les vacances.

Dans un tel contexte, l’occupation des Bourses du travail serait envisageable avec toutefois des conditions (cumulatives) :

– si possible disposer du soutien d’un ou mieux plusieurs syndicats présents dans cette Bourse, ou l’obtenir rapidement,

– avoir conscience que ce sont les mairies qui limitent l’accessibilité, pas le CA de la Bourse et encore moins les employé·es avec lesquel·les les rapports doivent demeurer cordiaux,

– que la décision soit prise dans une AG à l’échelle de la sphère d’influence de la Bourse visée,

– qu’une commission de ladite AG prépare et assure le suivi de cette occupation afin qu’elle puisse durer ce que durera le mouvement, car une occupation, juste pour tenir une AG ne serait pas réitérable. Et puis quitte à occuper les Bourses du travail, autant en profiter pour rappeler ce qu’elles ont été et devrait redevenir, des lieux d’entraide ouvrière, de solidarité, d’éducation populaire… Ce qui ne passe pas par des diktats municipaux, ni systématiquement par un ou plusieurs syndicats, mais qui soit également autogérée par les travailleur·euses et au service de leurs luttes…

Espérons que ces outils, et beaucoup d’autres éprouvés dans le mouvement, contribuent enfin aux succès pour cette nouvelle année qui s’ouvre sous le signe de la lutte.

Olivier Vinay,

le 31 décembre 2019

Motion de l’AG Éducation Île-de-France du mardi 17 décembre 2019

en direction des organisations syndicales parisiennes et franciliennes

L’AG Éducation IDF inter-degrés déplore l’impossibilité de se réunir en soirée à la Bourse du Travail de Paris, lieu de réunion historique des travailleurs et travailleuses, en raison de la réduction des horaires d’ouverture de celle-ci par la Mairie de Paris. Comment comprendre que, dans le cadre d’un mouvement social d’une telle ampleur, le lieu historique de réunion et de coordination des luttes sociales reste inaccessible ? D’autant plus que les Bourses du Travail de communes de banlieue comme Saint-Denis ou Montreuil restent ouvertes aux travailleurs et travailleuses. L’AG Éducation IDF inter-degrés demande donc aux organisations syndicales d’exiger dès à présent l’ouverture de ce lieu sur des tranches horaires larges, pour permettre aux travailleurs et travailleuses l’organisation du mouvement social en cours.


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